Le mercredi 11 septembre 2019, Cecilia Randich, Lorenzo Toresini et Gianluca Paciucci se sont rencontrés à La Casa del Popolo à Trieste pour la préparation du Colloque des 18 et 19 décembre 2019. Le thème qu’ils ont retenu ensemble est celui de la compatibilité ou non entre Psychanalyse et Désinstitutionalisation. Aux débuts de la fermeture du manicomio (hôpital psychiatrique) de Trieste (1971), on comprit avec clarté que la psychanalyse n’était pas compatible avec le travail pour la fermeture de l’hôpital psychiatrique lui-même. En ceci qu’il s’agissait de donner la priorité aux derniers, soit aux patients les plus graves et les plus régressés. Et aussi à la question des portes fermées et de la contention (même si à Trieste on ne la pratiquait plus, mais qu’on y utilisait des lits à filets*). A près de cinquante ans de distance, on peut peut-être faire l’hypothèse que le travail sur le territoire n’est plus à ce point incompatible avec une vision phénoménologique, et – pourquoi pas ? – même psychanalytique de la matière et des pratiques.

Le tout s’inscrit aussi en référence à l’histoire de cette ville, qui a été d’une part la première au monde à fermer un hôpital psychiatrique, mais aussi le lieu où la psychanalyse a été introduite par Edoardo Weiss. Ceci fit que la psychanalyse est devenue un argument central dans les débats culturels de la ville, jusqu’à ce que commence la littérature basée sur la psychanalyse d’Ettore Schmitz (alias Italo Svevo) et de James Joyce, qui se précipita à Trieste pour y écrire son Ulysse.

L’argument thématique proposé est donc : « Trieste, entre Désinstitutionalisation, Phénoménologie et Psychanalyse ». Nous pourrions aussi inviter un psychiatre-philosophe comme Mario Colucci (qui travaille dans les services triestins) et un philosophe, Pieraldo Rovatti.

Last but not least, n’oublions pas que la ville de Trieste, italienne depuis toujours, contient toutefois en elle aussi bien l’Autriche que la Hongrie, ce pourquoi le « Divan » de Budapest trouve ici aussi sa juste place.

Pour ce qui concerne la forme de notre rencontre, nous pensions à l’après-midi du jeudi 18 et à la matinée du vendredi 19 décembre. Nous pourrions aussi proposer un petit concert  du « grand orchestre », qui est un petit orchestre de fous furieux (y compris le signataire de ces lignes qui joue de la flûte, L. T.), qui font partie du Club « Zyp » et qui viendraient évidemment jouer sans demander de cachet.

La Casa del Popolo dispose d’un restaurant, qui facilitera la restauration et les pauses.

Quant à la visite du Parc de l’ex-hôpital S. Giovanni, elle pourrait  avoir lieu le jeudi 18 au matin, guidée par Lorenzo Toresini.

Lorenzo TORESINI (Trieste)